Dur à lire ? Comment çà ?
D’ailleurs, s’il y avait demain un référendum avec la question « êtes-vous pour ou contre l'euro », je ne saurais absolument pas quoi répondre, parce que ça n'a pas de sens posé comme ça.
Pour, oui, mais dans quel cadre ? En continuant la politique actuelle (bien évidemment, non !) ‑ ou ‑ en mettant en place les mécanismes régulateurs qui permettront aux pays de l'UE de cesser de se faire une guerre économique et sociale sans fin... sans oublier une vraie politique de relocalisation des économies (avec la fin du libre-tout et n'importe quoi)...
Contre, oui, mais pour faire quoi à la place ?... Et si c'est pour revenir à ce qu'on a déjà essayé et qui n'a pas fonctionné, je serais incapable de voter « contre ». D'autant que ça a tellement « bien » fonctionné dans le passé (entre 71 et 99) que je ne comprends toujours pas cet attachement au « c’était mieux avant », alors que depuis 71, aucune politique monétaire souveraine n’a démontré qu’on pouvait par ce seul levier résoudre des problèmes qui sont avant tout structurels, politiques, et s’inscrivant dans des rapports de forces devant affronter simultanément : les diktats US ; l’hégémonie du dollar ; les visées et actes expansionnistes allemands à l’Est (avec un lâchage en rase campagne du reste de l’UE) ; notre dépendance énergétique ; la concurrence déloyale des BRICS ; le gigantisme, la volatilité et le nomadisme des capitaux (avec leur pouvoir de nuisance associé) ; la spéculation et le financiarisme effrénés ; la corruption et la fraude internationale généralisées ; l’endettement délirant de l’État consécutif à 33 ans de lâchetés ; le libre-tout et n’importe quoi ; et cetera…